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Le Maillet et le ciseau
17 janvier 2018

La demi-heure la plus intense de ma vie

Ca a commencé alors que je venais d'entrer au CP. Mes copains promenaient partout leurs petites Majorette (les voitures en métal, j'entends). Ils en avaient des tonnes. Mais je ne partageais pas leur intérêt pour l'automobile. Pour ma part, je n'aimais rien tant que les avions de chasse. Il y avait des maquettes d'avions partout dans ma chambre, et je passais souvent une partie de la nuit à monter un nouveau modèle en cachette, faisant le moins de bruit possible pour ne pas me faire repérer par mes parents. Et vous savez quoi ? Cette passion-là n'est jamais passée. C'est mon fiston qui a récupéré mes maquettes, et à lui que j'en offre de nouvelles. Je l'entends d'ailleurs parfois les monter en cachette, la nuit. Je lui laisse croire que je ne l'ai pas repéré : après tout, je serais gonflé de lui interdire ce que j'ai moi-même fait. Mais quant à moi, ma passion est devenue grandeur nature. Car le week-end dernier, j'ai réalisé un vol en Fouga Magister. Ca faisait si longtemps que j'y pensais que j'étais presque persuadé que le vol ne serait pas à la hauteur. Que j'allais descendre de l'appareil et me dire que j'avais trop fantasmé le truc. Mais vous savez quoi ? La réalité a dépassé mes rêves. Et lorsque nous sommes revenus à l'aéroport, j'étais le plus heureux des hommes. La partie acrobatique s'est révélée absolument incroyable à vivre. Pour vous donner une idée, à certains moments, j'ai dû serrer les dents et me concentrer pour ne pas faire un black-out ! Et je comprends aujourd'hui pourquoi j'ai galéré pour trouver des retours d'expérience sur internet sur le sujet. Il y a une raison toute simple à ça : il n'y a pas de mots pour décrire ce que j'ai vécu. Pour décrire ce qu'on ressent au moment où on met sa combinaison de vol, ou lorsqu'on se harnache à son siège. Et quand on pèse soudain 5 fois son poids habituel quand on entame un looping. Il n'y a aucun mot pour raconter ce qu'on éprouve quand on se retrouve la tête en bas, avec la terre pour plafond. C'est trop dément pour être raconté. Mais il fallait tout de même que j'écrive quelques mots là-dessus. Ce n'est quand même pas tous les jours qu'on réalise un tel rêve, qu'on a l'occasion de voler dans un Fouga ! C'était clairement la demi-heure la plus intense qu'il m'ait été donné de vivre. Je vous laisse le lien vers le site spécialiste de cette expérience de baptême en Fouga Magister.

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